Carte scolaire : tout reste à faire
Les délégations étaient pourtant nombreuses et fournies les 11 et 18 février, dès 8h, à attendre d’être reçues pour faire entendre leurs arguments afin de conserver leur nombre de classes et des effectifs raisonnables (parce qu’une moyenne de 24 élèves en REP n’est pas souvent raisonnable, pas plus qu’une moyenne de 29 hors REP).
Parents et enseignants étaient réunis avec comme objectif de défendre les conditions d’étude – et de vie ! – de leurs enfants, de leurs élèves.
La CGT Éduc’action Paris a accompagné toutes les écoles qui l’ont sollicitée pour tenter d’enrichir leur argumentaire et emporter des décisions favorables. Lors du CDEN, l’administration a pourtant rejeté la plupart des demandes, renvoyant au mieux à un nouveau pointage en juin.
Le véritable problème n’est pas le seul choix de répartition de la pénurie entre les écoles : 30 fermetures sont prévues pour pourvoir des postes de remplaçants dont la pénurie est avérée (il en manquera toujours plus d’une cinquantaine par rapport à 2008), une vingtaine pour tenter de donner corps aux dispositifs de la refondation de l’école (enseignant supplémentaire ou scolarisation des moins de 3 ans en REP).
Dès janvier, l’académie a déjà recours à 50 contractuels, parfois pour le pire (voir ici). C’est donc bien un problème de dotation ministérielle en contradiction avec les objectifs affirmés. Sans postes d’enseignants titulaires supplémentaires, la situation des élèves parisiens est condamnée à se dégrader.
La CGT Éduc’action Paris réaffirme son exigence de voir le nombre de postes attribués à l’académie en fonction des besoins et non de normes budgétaires absurdes ou de calculs de petite politique aux seules fins d’affichage. La priorité au primaire ne peut se satisfaire de mots : le ministère doit prendre ses responsabilités et créer à Paris la centaine de postes nécessaires.