Déclaration National

 Code du travail :
protéger plutôt qu’affaiblir

 

Une négociation sérieuse est-elle possible dans un délai aussi court ?

La réponse est évidemment non.

Les autres propositions du 1er ministre rendent son objectif clair : définir un socle de droits minimums (SMIC, congés payés, durée légale du travail) et renvoyer tout le reste aux accords de branches ou d’entreprises avec y compris possibilité de déroger au socle minimum. Le but n’est pas de « simplifier » mais bien d’affaiblir les droits des salariés. Comme si rendre plus simples les licenciements favorisait l’emploi.

Ce qui grève l’emploi c’est la captation et la concentration par un petit nombre des richesses pourtant produites par le travail de l’ensemble des salariés. Le code du travail ne fait que limiter le déséquilibre du rapport de force entre l’employeur et le salarié.

Rendre le code du travail protecteur

Il ne peut être question de réduire le code du travail à une sorte de déclaration de principes. Il faut au contraire faire progresser le droit du travail pour répondre aux nombreux défis actuels (sous-traitance en cascade, « uberisation », travail précaire, harcèlement, burn out...).

Ce que nous voulons c’est un État qui, plutôt que d’être soumis au Medef, crée les conditions d’une vraie négociation sociale porteuse de cette ambition.