Interpro à Paris : infos et dates à venir

 

Sans-papiers en grève

Depuis le 9 juin à 8 heures du matin, six nouveaux salariés sans-papiers sont rentrés dans l’action.
Il s’agit de travailleurs de plusieurs restaurants du 16ème arrondissement qui, tous travaillant pour le même employeur, se sont regroupés pour faire grève dans L’un des établissements : Le Congrès d’auteuil situé 144 boulevard Exelmans, métro Porte d’auteuil.
Ils attendent votre soutien.

Grève aux impôts

Le 29 mai, 1 500 agents des impôts de Paris et de la région se sont rassemblés à Bercy. Cette action initiée le 19 mai est conjointe avec celle engagée au niveau de l’ensemble de la fonction publique par la CGT, SUD et FO pour le retrait du projet de loi sur la mobilité qui sera en discussion courant juin à l’assemblée nationale. Ce projet de loi soulève des questions cruciales pour l’avenir des salariés : restructurations et suppressions de nombreux sites menaçant directement les emplois et susceptibles d’avoir de graves conséquences sur les conditions de travail. Il s’inscrit très exactement dans le cadre de la RGPP (révision générale des politiques publiques) et le plan de 23 000 suppressions d’emplois dans la Fonction publique.

Le 30 mai au matin, alors que les grévistes tenaient des piquets de grève dans le 9ème et 10ème arrondissement, la direction a menacé les grévistes du 10ème de sanctions pénales et disciplinaires, alors que dans le 9ème, le directeur des services fiscaux de Paris-centre, présent sur le site, demandait l’intervention de la police.

Au cours d’un rassemblement , alors que les grévistes réaffirmaient leurs revendications : « Le retrait du projet de loi sur la mobilité et des garanties écrites sur sa non-application à la DGFIP »(Direction générale des Impôts de Paris), le directeur déclarait devant l’assemblée qu’il entendait ouvrir une procédure disciplinaire à l’encontre de Philippe Selva, membre de la direction nationale du SNDGI-CGT (syndicat national de la direction générale des impôts), responsable de la section Ile de France et membre de la commission exécutive de L’union départementale.

L’union départementale de Paris a adressé un communiqué affirmant sa totale solidarité avec les grévistes et condamnant fermement les interventions policières, les menaces de poursuites pénales et disciplinaires à l’encontre des grévistes et notamment celle envisagée par le directeur des services fiscaux de Paris-Centre à l’encontre de Philippe SELVA ou tout autre agent pour fait de grève.

Gros temps à la météo

Le 5 juin, 700 agents de la Météo, à l’appel de la CGT, de Solidaires et de FO se sont rassemblés devant le siège de l’établissement pour s’opposer au plan stratégique d’affaiblissement de l’entreprise publique qui prévoit, d’ici à 2017, la disparition d’un site météo sur deux et la suppression de 500 emplois.

13 juin -’ Rassemblement AP-HP

Rassemblement unitaire à 11 heures, à l’occasion du vote, en Conseil d’administration, du budget 2008 des hôpitaux de l’assistance publique. Ce budget n’étant pas à la hauteur des besoins, l’objectif est, une fois de plus, d’exiger des moyens financiers pour les créations d’emploi nécessaires.

LE 17 JUIN POUR RESISTER

Le gouvernement, avec obstination et détermination, en dépit de l’opposition de toutes les organisations syndicales, poursuit sa course vers une régression des droits sociaux.
Il va loin, de plus en plus loin, et ne s’arrêtera que si le rapport de force l’y oblige.

Le 17 juin a pour objectif de combattre cette régression aux multiples facettes.

Deux points principaux sont en ligne de mire :

-  La retraite

Le gouvernement s’obstine à vouloir maintenir son projet d’élever à 41 le nombre d’annuités nécessaires à la liquidation d’une retraite à taux plein, et ce, malgré le fait que 60 % des salariés ne sont déjà plus en activité à 60 ans.
Ce projet aura au moins deux conséquences : les salariés encore en activité à 60 ans, mais qui n’ont pas fait le plein de leurs droits, devront travailler plus longtemps, les autres percevront une retraite encore plus faible que prévu.

Aux problèmes de financement, la CGT répond : emploi, qualité de l’emploi et réforme du mode de contribution des entreprises. Elle demande la création d’une nouvelle cotisation employeur à taux modulable tenant compte de la part des salaires dans la valeur ajoutée ainsi que des revenus financiers des entreprises.
Le gouvernement a choisi « le travailler plus longtemps et l’affaiblissement des pensions ».
Seul, un puissant rapport de force pourra changer la donne.

-  Projet de loi sur la représentativité et le temps de travail

Le gouvernement profite de la transposition dans la loi de la réforme de la représentativité et de la validation des accords pour faire passer dans un même projet des dispositions bouleversant les règles sur le temps de travail.

s’il prétend ne pas vouloir remettre en cause la durée légale du travail, les 35 heures, de fait, non seulement il laisse aux employeurs le champ libre pour la contourner, mais plus encore, leur permet de s’affranchir de la plupart des règles relatives à la durée du travail.

Malgré un semblant d’opposition de pure forme, le MEDEF obtiendrait, si le projet arrivait à son terme, ce dont il rêve depuis longtemps : la fixation, par accord d’entreprise, voire de gré à gré, de la durée du travail et des conditions dans lesquelles il sera effectué. A la clé de ce projet :

-  la multiplication des heures supplémentaires, au delàdes 220 heures de contingent fixés par décret, et ce, sans autorisation préalable de l’inspection du travail,
-  la remise en cause de leur paiement au taux légal,
-  un repos compensateur qui deviendrait aléatoire car laissé à la libre appréciation de l’accord,
-  de plus grandes facilités pour annualiser le temps de travail qui n’aurait plus besoin de justification économique, ni de programmation annuelle. Dans le cadre de cette annualisation, les changements d’horaires bénéficieraient d’une plus grande souplesse
-  l’assouplissement des conditions d’application du forfait annuel en jours destinés aux cadres, mais aussi à d’autres catégories de salariés dont la liste pourrait bien s’étendre. Le nombre de jours travaillés, qui est aujourd’hui de 218, pourrait être augmenté et plus aucune négociation ne serait nécessaire sur la charge ou l’organisation du travail. Un simple entretien avec l’intéressé suffirait.
Tout cela alors que nous ne cessons de dénoncer le stress provoqué par des charges de travail trop lourdes qui conduisent les salariés vers la maladie, voire le suicide, dans des cas extrêmes.

On le voit, il s’agit làd’optimiser le temps de travail des salariés au mieux des intérêts du patronat et au moindre coût. En un mot, il s’agit d’une plus grande exploitation.

Ce projet en suit et en précède d’autres : projet de loi de modernisation du marché du travail, projet de loi relatif aux droits et devoirs des demandeurs d’emploi qui sera présenté à la mi juin au Conseil des ministres, pour n’en citer que quelques uns.

FAISONS OBSTACLE A TOUTES CES REGRESSIONS !

La CGT, la CFDT, la FSU et Solidaires appellent les salariés à se mobiliser le 17 juin pour s’opposer à ces nouvelles offensives du gouvernement.

MANIFESTATION A 14 H 30
DE BASTILLE A PALAIS ROYAL

18 juin - Santé

Les personnels des établissements de santé du secteur privé seront en grève à l’appel des syndicats CGT, CFDT, CGC, FO et CFTC. Ils exigent la reprise des négociations salariales et la tenue d’une commission paritaire exceptionnelle

18 juin - Audiovisuel

l’intersyndicale de l’audiovisuel appelle à un arrêt de travail de 24 heures « pour sauver le service public de l’audiovisuel ». elle demande un moratoire sur la suppression de la publicité sur les chaînes publiques, suppression qui priverait le service public de recettes indispensables et la mise en place d’une table ronde qui embrasse l’ensemble du secteur audiovisuel, public et privé.

21 juin - Portes ouvertes aux Bluets

27 juin - Pour les salaires en Ile-de-France

Dans le prolongement de la journée unitaire de mobilisation régionale du 16 avril, L’union régionale Ile de France (URIF-Cgt) organise un rassemblement le vendredi 27 juin devant le MEDEF.

Les 60 000 cartes-pétition signées par les salariés, les retraités et les privés d’emplois franciliens seront déposées à cette occasion.