Manifestation Local

 Manifestation samedi 2 février
parents-agents de la ville-enseignants

 


Manifestation unitaire

parents / personnels de la ville / enseignants
samedi 2 février à 14 heures
de la Sorbonne à l’Hôtel de Ville

90% des enseignants ont fait grève le 22 janvier contre le projet de décret ministériel modifiant les rythmes scolaires que la mairie de Paris veut mettre en œuvre à la rentrée 2013.

- cette réforme loin d’alléger les semaines scolaires va les alourdir avec 3⁄4 d’heure de temps scolaire transformé en temps périscolaire rendu obligatoire les lundis, mardis, jeudis, vendredis à quoi s’ajoutera la classe le mercredi matin et éventuellement le centre aéré le mercredi après-midi. Les enfants/élèves en seront d’autant plus fatigués.

- Depuis des années la mairie est incapable (ou n’a pas la volonté) de recruter et de payer, les personnels diplômés et qualifiés pour assurer partout et durablement un encadrement de qualité sur le temps périscolaire. Allonger le temps périscolaire pendant lequel les enfants seront en présence d’un personnel aujourd’hui inexistant, accentue les risques, accroît la fatigue et relève de la science-fiction. Ce sont nos enfants/élèves qui en feront les frais.

- Le ministre de l’éducation propose d’en appeler à des associations, des fondations (art.40 de la loi d’orientation) ou encore des bénévoles, pour assurer le périscolaire.

Le premier ministre baisse le taux d’encadrement des activités périscolaires, autrement dit un animateur devra s’occuper de plus d’enfants et on parle aussi d’abaisser à 16 ans l’âge nécessaire pour travailler dans les écoles.

Est-ce cela "le périscolaire de qualité" que l’on nous vante ?! Des animateurs débordés ? Le service public financé par des fondations privées ? Des enfants de 16 ans pour s’occuper d’enfants de 3 à 11 ans ?

Bricolage d’emploi du temps, périscolaire obligatoire mais irréalisable, inégalité territoriale selon la capacité des municipalités à mettre en place des activités périscolaires dans le cadre d’un Projet Éducatif Territorial, mettant ainsi les enfants/élèves « à disposition » des politiques locales, pour le meilleur et pour le pire !

Le service public d’Éducation et nos enfants/élèves méritent mieux !

Si l’objectif est de lutter contre l’échec scolaire et d’améliorer la vie à l’école publique, il y a d’autres priorité bien plus urgentes !

- la diminution du nombre d’élèves par classe

- le recrutement d’enseignant, leur formation initiale et continue, leur remplacement

- le rétablissement des RASED et autres structures d’aide aux élèves en grande difficulté

- de vrais moyens pour l’accueil des enfants handicapés

Le service public d’Éducation est un service public national dont la mission doit rester totalement indépendante des mairies.

Les enseignants de Paris et leurs syndicats SNUIPP-FSU, SE-UNSA, SNUDI-FO, SUD-Éducation, CGT-Éduc’Action, CNT-Ste appellent les parents d’élèves, les personnels des écoles et tous les défenseurs de l’École publique à manifester.

[rouge]La CGT Éduc’Action regrette toutefois que certains propos puissent être parfois tenus par des personnels enseignants, stigmatisant d’autres personnels. Nous tenons à rappeler que nous mettons en avant la solidarité et le respect mutuel de tous les travailleurs, et leur unité dans la conquête de nouveaux droits et leurs aspirations légitimes au bonheur.

Les critiques que nous faisons sur le périscolaire parisien ou les affaires scolaires n’ont jamais visé les agents qui en assument les tâches mais bien la mairie de Paris - comme employeur et comme gestionnaire - qui est la première cause des dysfonctionnements que nous sommes amenés à dénoncer.

Nous encourageons tous nos collègues et toutes les organisations syndicales à prendre garde à cette nuance et à la bien traduire dans leurs propos. [/rouge]

C’est l’unité des travailleurs qui fait leur force.


Voir en ligne : Communiqué de la CGT Affaires scolaires de la ville de Paris