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 Après 50 ans, l’enseignement adapté à Paris : oublié ou porteur d’avenir ?

 

Qu’en est-il de la vision du rectorat en l’absence de pilotage au niveau National ?

Un exemple parisien sur les trois établissements existants : l’EREA Édith Piaf
En 1964, à sa création l’EREA Édith PIAF était prévu pour 180 élèves. En 1994, à l’issue de sa rénovation par la Région il a pu en accueillir 220.

Mais aujourd’hui, l’Académie de Paris avec le projet d’un nouveau CAP en lieu et place des classes préprofessionnelles veut réduire sa capacité d’accueil à 126 élèves en transformant ainsi la vocation de l’établissement et en supprimant ainsi des possibilités d’accès à l’enseignement adapté.

Grâce à la CGT Éduc’Action Paris et des personnels de cet établissement, ce projet a échoué une première fois mais le Rectorat revient à la charge cette année.
Pourtant, ce faible nombre d’élèves accueillis mettra en danger l’existence même de l’établissement au lieu d’envisager maintenant la création d’un internat judicieusement placé en dehors des locaux de l’établissement.

Cette vision porteuse d’avenir, soutenue par la Région et la CGT, n’est cependant pas partagée par le Rectorat !

Alors que certains élèves, dès la 6e, ne peuvent pas s’insérer dans un collège ou une SEGPA de par leurs difficultés sociales et d’apprentissage, et alors que l’on sait pertinemment que la question des inégalités est très prégnante chez ces élèves, l’unité d’enseignement « collège-lycée-internat » facilement réalisable à Paris au travers d’un EREA, n’est toujours pas considérée comme nécessaire par les responsables académiques !

La CGT Éduc’action Paris continuera d’agir avec les personnels des EREA pour engager une réelle politique en faveur des élèves parisiens les plus fragiles !