Manifestation National

 Grève nationale interprofessionnelles :
Tous en grève le 18 mars !

 

Cette journée, après celle du 6 février et les actions revendicatives qui ont touché ces derniers mois de nombreux secteurs, témoigne d’une prise de conscience
grandissante des salariés. Ils sont plus nombreux à comprendre que les fabuleux
cadeaux faits aux plus riches, au patronat de ce pays, ne se traduisent ni par des créations d’emplois, ni par un investissement porteur d’avenir. Ils constatent toujours un peu plus les dégâts de cette politique : augmentation de la pauvreté, précarisation de l’emploi et des conditions de vie, baisse des salaires, affaiblissement des services publics et de toutes les politiques de solidarité.

En décidant de transférer les cotisations patronales de financement de la branche famille vers l’impôt, le Président de la République engage un processus que nul autre gouvernement n’avait osé faire avant lui. C’est une rupture franche avec les principes fondateurs de notre pacte social : le financement de la protection sociale par le travail et le principe d’universalité.

Il y a 70 ans, le 15 mars 1944, aux heures les plus sombres de l’histoire de France, le conseil national de la résistance proclamait dans un pays ruiné :

- le droit au travail et le droit au repos, notamment par le rétablissement et l’amélioration du régime contractuel du travail ;
- un rajustement important des salaires et la garantie d’un niveau de salaire et de traitement qui assure à chaque travailleur et à sa famille la sécurité, la dignité et la possibilité d’une vie pleinement humaine ;
- la garantie du pouvoir d’achat national pour une politique tendant à une stabilité de la monnaie ;
- la reconstitution, dans ses libertés traditionnelles, d’un syndicalisme indépendant, doté de larges pouvoirs dans l’organisation de la vie économique et sociale ;
- un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se le procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l’État.

Aujourd’hui, le gouvernement de François Hollande s’engage avec le « Pacte de responsabilité » dans une logique totalement inverse qui revient à s’en remettre au
seul patronat pour régler des problèmes économiques et sociaux alors qu’il faut, au contraire, se dégager des stratégies patronales et financières qui sont à l’origine de la crise pour trouver une solution durable en faveur du monde du travail. La méthode utilisée pour faire passer ce « Pacte » pose un réel problème de démocratie. Elle est dangereuse pour la cohésion nationale car elle signifie clairement aux salariés qu’ils n’ont pas voix au chapitre.

L’intervention de la Commission européenne qui a décidé, le mercredi 5 mars, de placer la France « sous surveillance renforcée », a manifestement été un élément déterminant pour aboutir au relevé de conclusions signé hier.

Face à cette situation, la CGT prend ses responsabilités et appelle tous les salariés, les retraités et les privés d’emploi à se rassembler et à agir à partir de leurs aspirations et de leurs situations de travail dans les entreprises et les administrations, dans leurs territoires et au niveau européen, pour faire des semaines qui viennent un
printemps de mobilisation pour le progrès social.

4 pages national : mobilisation du 18 mars 2014