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Pas de SAV pour les rythmes

jeudi 13 juin 2013

Après l’annonce faite au CDEN, la mairie met en place son comité de suivi de l’Aménagement des Rythmes des Élèves à Paris.

La première séance aura lieu le vendredi 13 juin.

Les syndicats de l’Éducation CGT, FO, SUD et CNT refusent de participer à ces réunions de gestion d’un projet aussi mal ficelé qu’il est massivement rejeté par les enseignants parisiens.

Nous distribuerons la déclaration suivante aux participants :

Par cette déclaration, nous tenons à vous informer que nous ne donnerons pas suite à votre invitation à participer au « comité de suivi » de la réforme des rythmes scolaires que la Mairie et le Rectorat ont décidé de mettre en place. L’annonce de ce comité et sa composition nous ayant été signifiée lors du CDEN du 6 juin par Mme Colombe Brossel. (à noter que ce comité se réunit à la Mairie et non au rectorat !)

Ces comités de suivi, voulus par le ministère et qui ont pour mission « d’accompagner et d’assurer le suivi de l’application de la réforme » sont issus d’un décret, dont la plupart des syndicats enseignants parisiens demandent depuis 6 mois l’abrogation.

D’autre part, selon l’article 46 de la loi d’orientation et de programmation, il apparaît que ces comités, pilotant la territorialisation de l’école, ne sont pas conjoncturels mais qu’ils ont vocation à être pérennisés au détriment des instances CT, CAPD, CHS-CT...

Non seulement le décret est plus que fragilisé par le fait que plus de 82 % des communes ont décidé de ne pas le mettre en place à la rentrée 2012, mais surtout, le Rectorat et la Ville n’ont pas réussi à imposer leurs vues aux enseignants qui restent déterminés à ne pas le mettre ne place, à laisser leur classe réquisitionnée, à voir le scolaire contraint par le périscolaire.

De plus, les informations des derniers jours, que cela soit l’annonce que le fameux fonds d’amorçage serait finalement demandé aux Caisses d’Allocations Familiales, d’une part, et la décision du Conseil d’Etat de ne pas valider le décret changeant les taux d’encadrement, d’autre part, ne peuvent que nous conforter à continuer d’exiger l’abrogation du décret du 24 janvier au plan départemental comme au plan national.

Par cette déclaration, nous entendons signifier clairement à la Ville de Paris comme au rectorat qu’ils ne comptent pas sur nous pour mettre en place le Projet Educatif Territorial rejeté par les enseignants, les personnels et de nombreux parents.

Déjà dans de nombreuses écoles, les pressions s’exercent, les réunions se multiplient pour faire passer de gré ou de force une réforme que nous jugeons à la fois néfaste et irréalisable. De l’avis général, le PEDT ne peut pas se mettre en place à la rentrée. Il doit être immédiatement abandonné.

Nous considérons que le ministre se trouve de plus en plus isolé, qu’aujourd’hui plus encore qu’hier nous pouvons le faire reculer, obtenir l’abrogation du décret et donc, pour nous, il ne doit en aucun cas se prévaloir de la collaboration des organisations syndicales, à quelque niveau que cela soit.