Assistants sociaux : DECLARATION PREALABLE à la CAPA DU 07.12.11

 

La CGT souhaite attirer votre attention sur la façon dont les entretiens professionnels se sont déroulés pour le service social en faveur des élèves et les assistants sociaux des universités. Plusieurs points n’ont pas été respectés :

- Certains agents n’ont pas eu d’entretien professionnel, c’est le cas de deux assistants sociaux des universités. Nous souhaitons vous demander pour quelle raison ils n’avaient pas eu lieu.
- Au SSFE, des agents n’ont pas été reçu pour cet entretien. La responsable de service a contacté plusieurs agents par téléphone pour leur indiquer qu’elle ne les recevrait pas en entretien professionnel. Elle leur a demandé de remplir eux-même la grille « valeur professionnelle de l’agent » et de la lui retourner par courriel. Elle a ensuite transmis son évaluation à ces agents, toujours par courriel, sans les recevoir.
- Au SSFE toujours, les délais concernant la signature des comptes-rendus d’entretiens professionnels n’ont pas été respectés. Les agents n’ont pas eu 7 jours pour éventuellement les compléter par leurs observations sur la conduite de l’entretien, leurs perspectives de carrière et de mobilité et sur leurs besoins de formation. La conseillère technique sociale a organisé des « rendez-vous de signature » pour remettre les comptes-rendus d’entretien et les faire signer immédiatement. Dans le bassin 9/18 les assistants sociaux ont pris connaissance de leur évaluation et ont du la signer le lundi 21 novembre dernier à 14h. Ceux qui l’avaient eu en fin de semaine précédente et qui n’avaient pas accepté, malgré les directives données de le signer dans l’instant, se sont vus interdire le droit de le renvoyer par voie postale. La conseillère technique sociale a imposé qu’ils se déplacent au rectorat pour le déposer à son secrétariat sous 48 heures.

Le délai de réflexion a donc été considérablement raccourci pour de nombreux assistants sociaux, il a été inexistant pour la majorité. Nous souhaitons donc savoir pourquoi ce délai n’a pas été respecté ?

l’ensemble des dysfonctionnements relevés sont défavorables à l’agent. c’est le cas des assistants sociaux qui n’ont pas eu d’entretien professionnel et qui sont pénalisés dans les réductions d’ancienneté. Pourquoi l’agent est-il pénalisé alors que l’organisation de l’entretien est une responsabilité qui incombe au supérieur hiérarchique ?

Par ailleurs, au SSFE les entretiens de certains agents ont été menés par l’adjointe de la conseillère technique auprès du recteur. Nous imaginons qu’une délégation d’autorité hiérarchique a été faite en sa faveur. Est-ce bien le cas ?

Cette façon de procéder nous questionne :

- c’est le seul moment où l’adjointe a un rôle hiérarchique,
- il existe une disparité des critères d’évaluation entre la Conseillère technique du recteur et son adjointe. Comment l’harmonisation est-elle faite ?
- la répartition des agents vers L’une ou l’autre de ces conseillères techniques changeant chaque année, les objectifs fixés par L’une sont évalués par l’autre l’année suivante, ce qui n’est pas satisfaisant pour l’agent.
- cet entretien est un moment privilégié d’échanges entre l’agent et son supérieur hiérarchique direct.

Cette répartition nie le droit pour chaque assistant social de pouvoir s’entretenir avec son responsable hiérarchique direct une fois par an et d’avoir un moment privilégié d’échanges avec lui qui lui permette d’évoquer ses réalisations mais aussi parfois d’aborder des difficultés plus personnelles.

Pour terminer sur ce sujet, nous n’avons pas vu dans l’ordre du jour de cette CAPA de point sur les comptes-rendus d’entretien professionnel. Cela sera-t-il traité dans la partie consacrée aux réductions d’ancienneté ?

Nous attirons de nouveau votre attention sur le manque criant de postes d’assistants sociaux au sein du Rectorat de Paris. 19 établissements sans assistant social à ce jour, des collègues sur 2, 3, 4 ou 5 établissements, le rectorat de Paris et le Ministère ne semblent vouloir offrir qu’un accompagnement social saupoudré à ses élèves et étudiants en souffrance, à son personnel en difficulté, ni prendre en compte la charge de travail et les conditions d’exercice de ses travailleurs sociaux. La création de postes budgétaires est absolument indispensable pour répondre aux besoins des élèves, de leur famille, des étudiants et des personnels.

Cette demande, ancienne, est rattrapée par le transfert des établissements « Département de Paris » à l’Éducation Nationale à la rentrée 2012-2013. Ce transfert est acté dans le budget 2012 du département présenté au Conseil de Paris dans 5 jours : 7 postes d’aS et 5 d’infirmières sont supprimés au département. Mme RAUX, vous nous l’aviez dit lors de la CAPA du 20 juin 2011, « l’absorption de lycées supplémentaires supposera nécessairement des créations de postes par le Ministère ». Combien de postes d’assistants sociaux vont donc être créés au SSFE de Paris pour absorber ces établissements, offrir un accompagnement social aux lycéens qui en ont besoin, et ne pas faire de nouveau reposer sur les 60 assistants sociaux en poste ces nouveaux établissements ?